Depuis l’âge de 14 ans j’envisage régulièrement de vivre dans un lieu avec un cloître. Spirituel, donc. Loin de ce monde chaotique et gangréné par les effets de l’ego inférieur…




Je m’en suis confiée à un ami autiste, et il m’apprend partager cette fascination.
Les cloîtres seraient-ils un sujet d’intérêt spécial pour de nombreux autistes ? Car il existe un phénomène dans la communauté du spectre: certains sujets d’intérêt sont particulièrement répandus. Je pense aux trains et aux avions, au Titanic, à l’astrophysique, au quantique, à certaines poupées, aux jeux vidéo, au fantastique.
Toujours est-il qu’un cloître est un lieu magique, je peux y passer des heures. L’apaisement est total, l’harmonie parfaite, l’énergie pure et intemporelle.
Loin du chaos et des futilités si pesants, si stériles.
Là, tout n’est qu’ordre et beauté, calme et sobriété.
Encore une fois, vos mots vont à l’essentiel, désencombrés de tout ce qui pourrait distraire l’esprit. Un langage simplement accordé à son objet.
La sobriété de vos lignes ressemble aux lignes pures de ces cloîtres où la matière minérale est ordonnée à la lumière avec exactitude.
En outre, les « correspondances » – ce cher Baudelaire n’est jamais bien loin ! – entre le verbe et l’image sont particulièrement éloquentes.
Enfin, vous témoignez ici de l’infinie variété des « intérêts » autistiques dont la richesse défie les clichés.
Merci chère Anne !
Merci Eric pour ce beau commentaire, et pour votre compréhension au coeur de ce que je veux exprimer 🙂