Limitless (« Sans limites ») est un thriller américain sorti en 2011, souvent rediffusé à la télévision. Il s’agit de l’adaptation du roman The Dark Fields d’Alan Glynn (2001) sur la légende de l’utilisation du cerveau. Gros rapport avec l’autisme.
Je regarde ce film avec délectation à chaque fois qu’il passe à la télé. Voilà le synopsis, tu vas comprendre pourquoi.
Synopsis:
Le protagoniste (Eddie Morra), joué par le très craquant Bradley Cooper (Bradley, si tu me lis, passe me voir la prochaine fois que tu seras en France) ne parvient pas à écrire son premier roman. Il se néglige, il vit aux crochets de sa petite amie, c’est globalement un blob. Elle le quitte.
C’est alors qu’il rencontre par hasard son ex-beau-frère. Ancien dealer, il travaille désormais dans l’industrie pharmaceutique (finalement c’est le même métier). Il propose à Eddie de tester une substance en cours d’homologation: le NZT.
Le NZT développe en quelques minutes après la prise les facultés cognitives de celui qui l’ingère, améliorant considérablement ses perceptions, sa mémoire et ses capacités de raisonnement. Eddie, jusque-là dépassé par le quotidien, se montre alors capable de rédiger une centaine de pages de son roman sans la moindre difficulté, et son éditrice est enthousiasmée par la qualité de son travail.
Les effets du NZT disparus, Eddie n’a qu’une hâte : reprendre un comprimé pour terminer son roman. Il arrive à s’en procurer un gros paquet gratuitement (en d’autres termes, il les vole, mais peu importe).
Commence alors pour lui une vie « sans limites » : capable d’apprendre sans effort, de devenir expert dans tous les domaines, de spéculer en bourse avec brio, il renoue avec sa petite amie et devient le gourou du redoutable homme d’affaires Carl Van Loon (Robert de Niro, du nanan).
Sinon à part ça il est aussi poursuivi par des méchants, qui veulent dominer le monde et se remplir les poches grâce au NZT, pour résumer.
Mais le NZT a des effets secondaires: il épuise. Et tue à petit feu.
Rapport avec l’autisme ?
Evident, non? Ce que vit le personnage principal, c’est finalement de l’autisme Asperger, carrément.
Cette cognitivité, cette acuité, ces perceptions sensorielles, cette curiosité insatiable, cette capacité de concentration, c’est ce que je vis tous les jours (avec des intensités variables, selon que je suis en forme ou pas).
C’est le côté orgasmique du câblage autistique.
C’est de la dope.
C’est la raison pour laquelle s’il existait une pilule pour ne plus être autiste, je ne la prendrais pas.
Malgré le prix à payer.
Car oui, tout ce hyper-tout, c’est épuisant. Ça consume le cerveau, l’énergie, le mental, l’âme.
Et si je ne fais pas très attention de m’isoler régulièrement, me créer des plages de repos, dormir le nombre d’heures suffisants, m’aérer, connecter avec la nature, la Terre, les racines, je reste perchée et je me consume.
Le burn-out autistique est une réalité documentée. Les épisodes réguliers de dépression ne sont pas un symptôme intrinsèque à l’autisme, mais une conséquence.
Mais Dieu.e que c’est bon.
Regarde les scènes sous NZT, c’est très bien rendu…
Rien à voir, mais juste pour le plaisir des yeux:
